07/03/15 - Terrain d'aventure Ste Baume

Sortie programmée à la dernière minute, du vendredi pour le samedi... la prochaine fois j'essaierai de la programmer plus tôt, désolé.

On se retrouve donc Denis, Arnaud et moi à 8h45 au caf.

Un quart d'heure plus tard, les sacs étaient fait, le matériel distribué, on décolle.

Dix heures, on est au parking. Il fait bon, mais par endroit des restes de neige et de la glace le long du chemin nous rappelle qu'on est en altitude.

Nous partons donc vers la paroi de la defens que je ne connais pas. Un peu de cartographie.

Finalement, on arrive en vue d'une paroi, qui devrait être celle de la defens, à ceci prêt qu'elle ne ressemble pas dut tout à la photo du topo! La carte IGN est pourtant formelle, j'en perd mon latin.

On se replie donc sur la paroie de bertagne Sud, et on choisie l'arête de la glacière en 2, 3 et 4c.

On évite les buissons de la première longueur en faisant un "hors piste" en 4 sur la gauche. Arnaud, qui n'a jamais fait de T.A, ferme la cordée et récupère les coinceurs.

La longueur suivante est normalement en 3. Je démarre donc dans ce qui ressemble plutôt à du 5, en laissant sur ma droite une dalle bien lisse avec une traversée de 2 m en 6 qui permettrait d'aller dans du plus facile. Faut pas exagérer, le topo dit que c'est du 3, donc je reste dans ma fissure en me disant que plus haut je pourrais traverser.

Sauf qu'il y a toujours cette dalle lisse entre moi et le 3, et que plus je monte plus ça devient difficile, avec en plus des passages bien péteux. Se protéger devient difficile.

Au dessus de moi, je vois bien un vieux piton et une cordelette plus haut, mais c'est probablement du 6 voir du 7. Pas pour moi. Il faut faire un relais ou je suis, afin de redescendre de quelques mètres en rappel, penduler sur ma droit pour passer la dalle lisse et me retrouver dans le facile.

D'abord une cordelette autour d'un frêle arbuste, ça me permettra au moins de tenir en équilibre.

Puis un coinceur mécanique au mieu dans une fissure évasée qui ne s'y prête pas. Je relie tous ça ensemble et ça fait un relais peu fiable. Je prend donc mon marteau et je plante un piton, dans un trou pas terrible, le rocher est fissuré et le piton ne chante pas. Faudra faire avec. Et je le relie à un vieux clou rouillé qui trainait au dessus. Bon, ça me fait quatre ancrages peu fiables et reliés, ça tiendra au moins mon poids.

Je désescalade donc, puis je traverse en adhérence afin de rejoindre le facile, plutôt en 4 qu'en 3, et le rocher plutôt pourri. Je mets l'ancrage suivant autour d'une branche, pas trop haut au dessus de mon précédent relais, afin que le second puisses traverser presque horizontalement, puis je file au relais tout confort situé quelques mètres au dessus.

Arnaud monte en premier, suivi de Denis.

Une fois Arnaud arrivé à mon "relais 4 points", je dis à Denis de se pendre sur la corde afin qu'elle soit bien tendue. Arnaud profite donc du brin de corde horizontal tendue pour traverser la dalle, à l'aide d'une dégaine passée entre la corde et son pontet. Peu après, il est au relais.

Pour Denis, pas question de faire la traversée horizontale, le pendule serait trop grand. Donc on improvise. Je récupère le brin de corde d'Arnaud, qui n'en à plus besoins, et je le lance à Denis qui s'encorde dessus. Il peut donc défaire son brin de corde initial, que j'avale.

Ainsi, la corde qui le tiens est d'allure plutôt verticale. Il récupère donc le relais, dont le piton qui sort sans difficulté, puis il nous rejoint. Il est déjà 2h.

La terrasse étant confortable, on mange. Ca fait du bien. On se couvre aussi, le soleil à disparu et un petit vent nous glace.

Au dessus de nous, on voit la suite de la voie, qui passe dans ce qui semble une paroi lisse, avec des toits et très peu de points pour se protéger. Vu le niveau indiqué sur le topo, et celui constaté, je me doute que le soit disant 4c du topo est très supérieur à celui annoncé.

Vu le froid glacial, le vent, l'heure avancée, les difficultés inconnues, je décide de descendre en rappel, c'est plus sage.

Un bout de corde laissé sur un arbre, et c'est prêt. Arnaud apprend à descendre en demi-cab et autobloquant, puisqu'il n'a pas de descendeur (et moi non plus d'ailleurs, si quelqu'un du club retrouve dans ses affaires un ATC guide de trop, bin c'est le mien). Denis ferme la marche.

Aller, un second rappel autour d'un arbre et on est en bas.

Pas de regrets, on a découvert un nouveau terrain de jeu, mais vu la température glaciale, on y reviendra pas avant le mois de mai ou juin.

Quand à la voie, manifestement, il fallait traverser dans la dalle lisse dès le départ, pour aller dans le facile. Je vous donne donc rendez vous en juin pour finir cette voie.

Merci à Denis et Arnaud pour votre patience pendant que je galérait à faire mon relais 4 points...

A bientôt,

Florent